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dimanche 29 mars 2015 à 14h

2 parties : 1 2

XIe Rencontres du film documentaire Luttes & résistances L'ETRANGER

MAISON MAZEL
(Falguières)
ASSOCIATION ABRAHAM MAZEL

1, rue du maréchal de Thoiras
(Mairie)
30 270 Saint Jean du Gard
tél 04 66 85 33 33

courriel : maison.mazel@gmail.com

L'association est aussi sur Facebook

Programme: http://abrahammazel.voila.net/p5xierencontresdufilmdocumentaire/index.html

Association Abraham Mazel, Saint Jean du Gard

XIe Rencontres du film documentaire

Luttes & résistances

L'ETRANGER

vendredi 27 , samedi 28 et dimanche 30 mars 2015

salle Robert-Louis Stevenson, Saint Jean du Gard (30270)


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L'étranger. Qui es-tu ? Es-tu l'arraché d'une terre ? Fuis-tu persécutions ou misère ? As-tu choisi ton voyage ? Est-ce exil ou espoir ? Y a-t-il quelqu'un pour t'accueillir ? Es-tu l'étranger pour l'éternité ?

L'étranger. Qui suis-je ? Etranger pour les autres, étranger pour moi-même, étranger en moi-même ?

Y a -t--il un lieu ? Des lieux…

Qu'il s'agisse de la rue voisine, de la Kabylie, de Calais, du bateau, de la folie, de l'Amérique… les 12 films présentés portent la trace de l'étranger et nous mènent à autant de débats.

Vendredi 27 Mars

20h : Court métrage : « Je suis votre voisin »21 minutes, 1990, Karine de Villers et Thomas de Thier

Karine de Villers et Thomas de Thier habitent une petite rue au cœur de Bruxelles. Ils ont filmé leurs voisins sur le seuil de leur maison en les interrogeant sur la rue et la vie. Cette galerie de portraits, réalisée de manière aussi rigoureuse que touchante, nous fait pénétrer dans les petits et les grands secrets d'autant d'existences.

Avec la présence de Karine de Villers, réalisatrice

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21h : « Chantier A » 100 minutes, 2013, Tarek Sami et Lucie Dèche

C'est le voyage de Karim qui n'était pas rentré chez lui depuis 10 ans. Un retour en forme d'aller, pas simple. L'Algérie. Avant qu'il oublie, retrouver les raisons de son départ, comprendre le grand exode, la maison qui brûle. Mais les mots se sont fait aspirer dans un temps incertain, celui du mouvement qui permet de s'ancrer. Un paradoxe d'oiseau migrateur.

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Projection précédée d'une lecture de Tarek Sami

Débat en présence de Tarek Sami et Lucie Dèche, réalisateurs

Samedi 28 mars

14h : « Border » 27 minutes, 2004 et « Cargo » 29 minutes, 2001 Laura Waddington

Border Laura Waddington a passé plusieurs mois dans les champs autour du camp de la Croix Rouge à Sangatte avec des réfugiés afghans et iraqiens qui essayaient de traverser le tunnel sous la Manche pour rejoindre l'Angleterre. Filmé entièrement de nuit avec une petite caméra vidéo, Border est un témoignage personnel sur le sort des réfugiés et la violence policière qui a suivi la fermeture du camp.

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Cargo voyage lyrique sur la Méditerranée, dépeint en une série de moments distendus. Combinant le texte d'un journal intime avec des images picturales, la réalisatrice rejoue un dialogue entre une femme silencieuse et les hommes oubliés qui travaillent sur le cargo. Nous touchons aux frontières de la conscience européenne que nous parcourons en nomade; une réflexion sur ce que signifie être un citoyen sans pays, errer sans destination. De cette façon, Waddington ouvre une réflexion sur la nature de l'identité et l'existence humaine.

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16h « Un monde sans père et sans mari » 50 minutes, 2000 Blavier et Thomas Lavachery

À l'autre bout du monde, au Sud-Ouest de la Chine, sur les contreforts de l'Himalaya, une ethnie de 30 000 habitants encore peu connue préserve à travers les âges des traditions et des rites particuliers. Étonnante résistance du peuple Moso, ce royaume "féminin" isolé au bord du lac Lugu, à 2 700 mètres d'altitude, où nos conceptions occidentales chancellent...Dans cette enclave coupée du monde, la femme joue un rôle de premier plan. Les mères sont les piliers de la société, une société matrilinéaire, seule l'ascendance féminine est prise en compte et où la transmission du nom comme des biens est féminine. La notion de père est inexistante. Les hommes et les femmes ne vivent pas en couple. Sans qu'il s'agisse pour autant de "légèreté sexuelle" et tout en observant strictement le tabou de l'inceste, les liaisons se nouent et se dénouent sans aucune contrainte sociale. Sans mariage ni infidélité, cette société exclut si radicalement la possession que la jalousie en devient honteuse.

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17h30 « A peine ombre » 86 minutes, 2012 Nazim Djémaï et Geneviève Carles 86 minutes

La Borde, vaste domaine où Felix Guattari et Gérard Oury ont mis en chantier dans les années 1950 le courant de la « psychothérapie institutionnelle ». Une philosophie : contenir sans enfermer, marquer l'espace de repères pour que les pensionnaires s'y orientent. Ceux qui l'entourent : des esprits et des corps qui cherchent à négocier avec la maladie. Le regard d'une femme se baisse, ses mains pendantes semblent désynchronisées, mais finissent par s'envoler et se réunir. Une autre décortique brillamment la théorie lacanienne en se voûtant de plus en plus au-dessus de son bureau. Thérapeute ou malade ? Les attitudes, les paroles montrent surtout le partage qu'induit une communauté de vie. Jusqu'au geste du réalisateur, l'un d'entre eux. Ailleurs, on aurait flouté le visage des « fous » - afin de les protéger. Au contraire, Nazim Djemaï filme avec insistance, les portraits succèdent aux portraits. Il pose un cadre unique pour tous : choisir son lieu, livrer son expérience ou se taire.

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Débat avec Nazim Djémaï et Geneviève Carles, réalisateurs

20h/21h : Repas

21h « L'Escale » 100 minutes, Kaveh Bakhtiari

L'escale est l'histoire d'une rencontre. Celle de son réalisateur, Kaveh Bakhtiari, cinéaste Irano Suisse, avec son cousin et ses compagnons de route. Des clandestins confinés à Athènes où ils ont échoués après que leurs passeurs les aient laissés en plan, ils se terrent dans un sous-sol en cherchant fébrilement le moyen de poursuivre leur odyssée vers d'autres pays Occidentaux. C'est une immersion dans l'univers de la clandestinité où s'entremêlent l'espoir, la solidarité, la peur, les rires, le courage et la dure confrontation à la réalité d'un monde toujours plus hérissé de murs. L'étiquette de «criminels» qui leur colle à la peau depuis leur entrée dans l'espace Schengen les blesse et les humilie. Pour eux, pas de première ou de deuxième classe, seulement la classe «illégaux».

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Dimanche 29 mars

·14h : Documentaire avant-première « film des ados -titre à préciser » co-réalisé par 12 ( ?) adolescents de Saint Jean du Gard (projet Abraham Mazel en partenariat avec l'Oustal, Orian Bentaala, Isabelle Bourgueil,Philippe Simon, réalisateurs, et …., montage)

France, Saint Jean du Gard, 2015, X minutes

15h « Les gracieuses » 80 minutes, 2014 Fatima Sissani

Les Gracieuses : Myriam, Sihem, Khadija, Kenza, Rokia et Leïla. Six copines qui se connaissent depuis l'enfance et ne se sont jamais quittées. Elles vivent dans la même cité HLM de la région parisienne qui les a vues grandir. Six jeunes femmes entre 21 et 28 ans, fières et indépendantes, qui veulent qu'on les accepte avec leurs paradoxes et revendiquent le droit à la singularité. Filmant au quotidien leur amitié aussi généreuse qu'exigeante, la réalisatrice nous fait partager leur vision de la religion, des relations hommes/femmes, de la politique, du travail, de la sexualité. Et dès que l'on croit tenir un stéréotype, elles le font voler en éclats.Un regard sur la banlieue. Avec le sourire.

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Débat avec Fatima Sissani, réalisatrice

17h « Nous jetterons la mer derrière vous » 72 minutes, 2014 N. Aubry, A. Mangeat, C. Juillard & J. Gomas

Dans plusieurs pays du Moyen-Orient et de l'Asie centrale, on jette de l'eau derrière celui qui s'en va pour qu'il revienne en bonne santé. On les appelle, migrants, kaçak, métanastes alors qu'ils sont Aziz, Sidiqi, Housine, Younes. Nous traversons avec eux ces villes non-lieux et ces zones frontières, grandes comme des pays entiers. Du foyer au chaos de la Grèce en crise, en passant par les rues d'Istanbul. En filigrane de ce voyage, les rêves, les espoirs qu'ils portent. Il n'en est qu'à son début, et ne trouvera peut-être jamais de fin. C'est l'histoire d'une Europe, de ses réalités, de ses frontières et de ses polices. C'est une histoire d'exil. Comment se raconter, dire son voyage, quand il s'agit de sa vie. Le film est cette rencontre, un voyage croisé qui permettrait la parole. A l'instar d'une frontière, de la langue, des statuts, des lieux possibles pour se voir, on se croise et on s'arrête. Un autre voyage commence alors. Et c'est l'eau de toutes les mers traversées que nous jetons derrière leurs pas.

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Débat avec Anouck Mangeat réalisatrice

19h/20h : Repas

Dimanche soir Soirée exceptionnelle :

Projection de deux grands films de l'histoire du cinéma

Présentés et commentés par Philippe Simon, réalisateur et critique de cinéma

20h30 « Les maîtres fous » 30 minutes, 1955 Jean Rouch

Le documentaire illustre les pratiques rituelles de la secte religieuse des Haoukas pratiquées par les immigrés pauvres d'Accra (Ghana). Ces rites consistent en l'incarnation par la transe des figures de la colonisation (le gouverneur, la femme du capitaine, le conducteur de locomotive, etc.) et s'organise autour d'une confession publique, de chorégraphies frénétiques et de sacrifices d'animaux (poules, chien). Jean Rouch expliquera que « ce jeu violent n'est que le reflet de notre civilisation ».

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21h30 « Ellis Island - traces » 65 minutes, 1980 Perec et Boher

Ellis Island: une île située juste en face de Manhattan, la plate-forme d'accueil des migrants européens vers les Etats-Unis. 16 millions y sont passés entre la fin du XIXème et le début du XXème siècle, pour un séjour plus ou moins long suivant s'ils ont eu la fortune de ne pas être malade ou suspect. Ellis Island, sorte de purgatoire laïc, antichambre du rêve américain, a été surnommée dans toutes les langues des migrants "l'île aux larmes". L'île a vu des espoirs déçus, des attentes interminables, des séjours en hôpital (on tombait souvent malade pendant la longue traversée en bateau), des séparations à l'intérieur même des familles (un enfant de plus de 10 ans était renvoyé seul en Europe s'il était inapte à être accueilli sur le sol américain car malade ou handicapé). Après une traversée très éprouvante dans les cales en 3ème classe (la plupart des migrants d'Ellis Island - ceux qui voyageaient en 1ère étaient accueillis automatiquement car assez riches), il arrivait que l'on ne soit jamais autorisé à fouler le sol américain, et qu'on soit réduit à contempler la statue de la liberté à distance, depuis l'île.

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Prix d'entrée libre (à l'appréciation des participants) - l'argent collecté sert à payer les frais de voyage, hébergement et repas de nos invités, les droits de projection des films, une partie du travail des uns et des autres, musiciens et techniciens, les affiches et programmes, etc.

Liste des partenaires: Mairie de St Jean du Gard, Alès agglo., Conseil Général du Gard, Librairie Sauramps

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Renseignements :

maison.mazel@gmail.com

- 04 66 85 33 33

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Source : message reçu le 6 mars 13h