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vendredi 1er mai 2015 à 12h30

WEEK-END PREMIER MAI

CONTRE LE TRAVAIL : LUTTES, SOLIDARITÉ ET INTERNATIONALISME !

** VENDREDI 1er MAI -
12h30 - Apéro-Aïoli après la manif 14h30 - Débat-retour historique sur le 1er mai 15h30 à 20h - Projection - La mise à mort du travail

Discussion et petit retour historique (14h30)
LE PREMIER MAI, LUTTE, FÊTE ET INTERNATIONALISME 1er mai 1886, le mouvement pour la journée de 8 heures est lancé aux États-Unis. Une grève à Chicago est réprimée par les milices patronales, plusieurs ouvriers sont tués. Le 4, lors d'une manifestation de solidarité une bombe éclate tuant 12 policiers. 8 anarchistes en seront accusés et condamnés à mort. En 1889, l'Internationale socialiste appelle à une journée de lutte le 1er mai.

Cette mobilisation annuelle se perpétuera, devenant traditionnelle et festive mais obtenue par la seule volonté des prolétaires. Ces travailleurs qui, par son intermédiaire, se sont reconnus les uns les autres, par-delà les frontières de professions, de langues, et même de nationalités, comme une classe unique, en décidant délibérément, une fois par an, de ne pas travailler. Comme il a été dit en 1893 : « C'est le sentiment du congé de Mai, du repos pris sur le travail que craignent nos adversaires. C'est ce qu'ils perçoivent comme étant révolutionnaire. »

Projection - LA MISE À MORT DU TRAVAIL (15h30 à 20h) Jean-Robert Viallet, 2009, doc. en 3 parties de 68 min. : Ce documentaire n'est pas un film sur la souffrance au travail, les malversations de telle ou telle entreprise, ou de certains supérieurs tyranniques etc. La crise révèle des problèmes beaucoup plus profonds, mettant en cause le système d'exploitation lui-même. 1/ La destruction - Dans les supermarchés comme dans bien d'autres secteurs, les objectifs de productivité et les méthodes de management poussent les salariés au-delà de leurs limites. C'est ce que révèlent les histoires d'hommes et de femmes chez les psychologues, médecins du travail, à l'Inspection du Travail ou au conseil de prud'hommes. 2/ L'aliénation - En France, 3 salariés sur 4 travaillent dans les services. Comme chez Carglass, les mots d'ordre - satisfaction des clients et esprit d'équipe - poussent les travailleurs à se mettre en concurrence, se surveiller...
3/ La dépossession - Fabricant industriel de matériel de manutention né en France il y a 150 ans, Fenwick est racheté en 2006 par un financier américain. Avec ce rachat, pour les salariés français de Fenwick, la donne va radicalement changer. Cette même histoire se déroule dans des milliers d'entreprises à travers le monde...

** SAMEDI 2 MAI -
18h30 - Projection Ouvrier c'est pas la classe (18h30) 20h30 - Débat sur les résistances au travail avec Marcel Durand
auteur et ancien ouvrier de chez Peugeot (20h30)

Projection - OUVRIER... C'EST PAS LA CLASSE. les mutations de la classe ouvrière (18h30)
Patrick Jan, 2002, 52 min.
En 1978 Peugeot employait jusqu'à 42 000 personnes. Vingt-trois ans plus tard, les salariés permanents de l'usine ne sont plus que 18 000, plus environ 5000 intérimaires.
Ce film décrit les mutations du monde ouvrier observées depuis Sochaux- Montbéliard, où Peugeot et ses entreprises de sous-traitance sont en situation de mono employeurs. Plusieurs générations, dans une même famille, ont passé leurs vies sur les chaînes de montage automobile. Mais au fil du temps et avec l'évolution du contexte socio-économique, les comportements et les réactions ont changé au sein de la classe ouvrière, ainsi que les mentalités : la logique individualiste et de concurrence prime désormais chez les jeunes ouvriers et prend la place des réflexes de solidarité.
Un de ces jeunes, qui, depuis quatre ans, enchaîne les missions d'intérim, témoigne de ses «galères»: « Ouvrier... c'est pas la classe ! »

Discussion - RÉSISTANCE ET CONTRE CULTURE OUVRIÈRE (20h30) Débat avec Hubert Truxler (alias Marcel Durand) ouvrier retraité après 30 ans sur les chaînes de Peugeot et auteur de Grain de sable sous le capot. Résistance & contre-culture ouvrière : les chaînes de montage de Peugeot (1972-2003), Agone, 2006.
"Je prenais des notes à l'occasion d'événements marquants : prises de gueule avec le chef, rigolades entre collègues, débrayages, grèves. Je voulais garder une trace de cette vie à la chaîne, décrire l'ambiance du travail. Pour moi. Pour les copains de galère aussi. [...] Huit heures par jour au boulot, ce n'est pas rien. Même si on résiste, la chaîne déteint sur nous. [...] On laisse des plumes au boulot. Plusieurs copains y ont laissé leur peau."

Travailleur récalcitrant et conscient qu'il vaut autant que les autres, Hubert Truxler raconte la vie au jour le jour d'un Ouvrier Spécialisé et comment l'usine ne cesse d'exercer sa violence. Avec lui nous verrons comment une résistance, à la fois spontanée et organisée, se manifeste sous des formes toujours nouvelles face aux « innovations » du management.

Bibliothèque La Rétive
42 rue du faubourg d'Auvergne - Alès
Permanence tous les mercredis et samedis de 14 à 19 heures laretive-at-riseup.net - https://laretive.info
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Source : message reçu le 26 avril 10h