vendredi 26 juin 2015 à 19h
Grèce, France, Europe : l'austérité tue, la démocratie meurt. Résistons
En Grèce, la dette représente 175% de la richesse produite où 1M d'emploi a été perdu ces dernières années, 30% des entreprises ont fermé, les retraites ont baissé de 45%, la mortalité infantile a augmenté de 42%.
En Grèce comme dans nombreux pays européens, les institutions européennes et gouvernements, bafouent les droits fondamentaux des populations et la démocratie pour protéger les intérêts financiers, et veulent étouffer les voix qui proposent une autre Europe, celle de la dignité, de la solidarité, de la justice sociale
Mais La Grèce est entrée en résistance avec le soutien des peuples européens: à présent, le gouvernement Syriza organise une contre-attaque contre la fraude fiscale, la corruption et la pauvreté, et tente de mettre en œuvre une politique progressiste, pour la justice sociale, le droit des migrants. Zoé Konstantopoulou, la présidente du parlement, a mis en place une Commission chargée de faire la vérité sur la dette grecque afin d'identifier la dette qui doit être remboursée et celle qui ne doit pas l'être. Le 18 juin, cette Commission va rendre public son rapport préliminaire.
Du 20 au 27 juin se tiendra une grande semaine de mobilisation européenne. Ensemble, à Rome, à Berlin, à Londres, à Athènes, à Madrid, à Bruxelles, à Paris et dans de nombreuses autres villes, nous répondrons à l'appel des mouvements grecs « Unis contre l'austérité et l'injustice sociale ».
En France, un appel à mobilisation a été lancé par des personnalités, organisations associatives, syndicales, politiques, sous forme d'une pétition ayant rassemblé plus de 20 000 signatures « La Grèce, une chance pour l'Europe» : «Nous demandons instamment à François Hollande de s'opposer à l'étranglement financier de la Grèce, ce double déni de démocratie par lequel il renie ses engagements devant les Français et nie le droit des Grecs à décider de leur destin. Nous appelons nos députés, élus de juin 2012, à se rappeler pourquoi et pour quoi ils ont été élus. Nous participerons aux actions conjointes organisées à la mi-juin à l'initiative des mouvements sociaux européens, à partir de nos villages et quartiers, de nos lieux de travail et d'étude, pour dire ensemble: nous sommes avec les Grecs pour la dignité et la justice, pour une autre Europe. »
Mobilisons-nous pour arrêter le massacre des droits et de la démocratie. Et pour dire aux institutions et dirigeants européens : non, vous ne nous représentez pas, votre Europe n'est pas la nôtre !