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samedi 8 décembre 2012 à 14h

Rassemblement : Valls, une circulaire de régularisation qui ne règle rien ! (RESF)

Samedi 8 Décembre 2012 à 14h

devant la Préfecture du Gard, Nîmes

Source : http://lewebpedagogique.com/resf30/

Le Ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a fait connaitre les termes d'une circulaire de régularisation des sans-papiers. La circulaire comporte certes quelques avancées et mettra un certain nombre de familles, de salariés et de jeunes, présents depuis longtemps sur le territoire français, à l'abri des menaces d'expulsion. Mais pour beaucoup d'autres, rien n'est réglé !

Pour les parents, l'exigence de 5 années de présence sur le sol français, pour les enfants,l'exigence de 3 ans de scolarisation, excluent un très grand nombre d'entre eux, lesmaintenant un peu plus longtemps dans les situations de détresse morale et matérielle.
Sont-ilscondamnés à 5 ans de clandestinité, de travail au noir, d'illégalité ?

Pour les jeunes devenus majeurs, la circulaire cumule aussi les exigences (années de résidence et de cursus scolaire et/ou présence de parents en situation régulière) pour permettre la délivrance d'un titre « étudiant ». Ces verrous laisseront de côté un bon nombre des jeunes que nous accompagnons, et le permis de séjour « étudiant » ne débouche sur aucun avenir.

Le Ministre de l'Intérieur affecte d'abandonner la politique du chiffre, mais ne cesse de s'y référer pour revendiquer un nombre d'expulsions en augmentation et une stabilité des régularisations. Au nom d'une « rigueur » administrative pour l'avenir, on se dispense de solder les comptes du passé, de dix années de politique destructrice d'humanité. On expulse les roms des terrains vagues où ils survivent, on expulsera les sans-papiers.

En matière d'immigration, la gauche est au pouvoir, mais ce sont les idées de la droite empruntées à l'extrême droite qui gouvernent, fondées sur le rejet de l'étranger. Sa présence est vécue comme un danger, une difficulté à éliminer. Pourtant, chacun d'entre nous connaît des familles naguère sans papiers, régularisées par la solidarité, et qui, aujourd'hui, mènent une vie digne, élèvent leurs enfants et apportent à la société française leur travail, leur richesse culturelle et leur créativité.

Pour le réseau RESF, et pour tous ceux qui le soutiennent, parmi lesquels de très nombreux élus socialistes et de toute la gauche, l'heure reste aux mobilisations de terrain pour imposer aux préfectures l'appréciation la plus favorable des situations et pour soutenir qu'une autre politique est possible et nécessaire, plus généreuse, plus créative, plus productive et plus respectueuse des droits fondamentaux des personnes.


Voir la circulaire Valls ici

La loi doit changer, les parlementaires doivent y travailler