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samedi 1er avril 2023 à 10h

APPEL du 22 MARS.

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250 étudiants, d'après les Renseignements Généraux, se sont regroupés vers 12 h. 30, dans le hall B de la faculté de Nanterre, et une assemblée générale a été programmée à 17 h. 00 dans un amphithéâtre.

Le groupe a trouvé une entrée non fermée à clef, et a grimpé au 8ème étage du bâtiment administratif.

En quelques instants ils sont parvenus à la salle du conseil, où ils ont décidé de s'installer et d'occuper les lieux en signe de contestation.

Là, ils ont rédigé le manifeste des 142 que voici:

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À la suite d'une manifestation DES MILITANTS ONT ÉTÉ ARRÊTÉS DANS LA RUE OU À LEURS DOMICILE PAR LA POLICE.

Le prétexte invoqué était les attentats qui eurent lieu contre certains édifices à Paris.
Le problème de la répression policière contre toute forme d'action politique se repose à nouveau.

Après :
Les flics en civil à Nanterre et à Nantes
Les listes noires
La trentaine d'ouvriers et d'étudiants emprisonnés, et dont certains sont encore en prison.
Les perquisitions et arrestations continuelles contre les étudiants de Nantes qui mirent à sac le rectorat…

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Le gouvernement a franchit un nouveau pas. Ce n'est pas dans les manifestations que l'on prend les militants, mais chez eux.
Pour nous ces phénomènes ne sont pas un hasard.
Ils correspondent à une offensive du capitalisme en mal de modernisation et de rationalisation.

Pour réaliser ce but, la classe dominante doit exercer une répression a tous les niveaux.

La remise en cause du droit d'association pour les travailleurs
L'intégration de la sécurité sociale
Automation et cybernétisation de notre société
Une introduction des techniques psychosociologiques dans les entreprises pour aplanir les conflits de classe (on prépare certains d'entre nous à ce métier).

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Le capitalisme ne peut plus finasser.
NOUS DEVONS ROMPRE AVEC DES TECHNIQUES DE CONTESTATION QUI NE PEUVENT PLUS RIEN

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L'heure n'est plus aux défilés pacifiques comme celui organisé jeudi, sur des objectifs qui en remettent rien en cause dans notre société.

Pour nous l'important est de pouvoir discuter de ces problèmes et d'y développer notre action.

NOUS VOUS APPELONS À TRANSFORMER LA JOURNÉE DU VENDREDI, EN UN VASTE DÉBAT SUR :
Le capitalisme et les luttes ouvrières.
La lutte anti impérialiste.

POUR CELA NOUS OCCUPERONS TOUTE LA JOURNÉE LE BÂTIMENT « C » POUR DISCUTER DE CES PROBLÈMES PAR PETITS GROUPES DANS DIFFÉRENTES SALLES.
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À chaque étape de la répression nous riposterons d'une manière de plus en plus radicale et nous préparerons dès maintenant une manifestation devant les préfectures.

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C'était en 1968, c'est toujours d'actualité !

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Source : message reçu le 23 mars 09h