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samedi 15 janvier 2022 à 14h

Contre l'expulsion de Moussa Tambadou, en soutien à son patron en grève de la faim

Rassemblement samedi 15 janvier à 14h, à Mende, Place Urbain V

Contre l'expulsion de Moussa Tambadou, en soutien à son patron en grève de la faim

Communiqué de Brice Saint-Pierre, employeur de Moussa, le 10 janvier 2022

Bonjour à tous,

Depuis le 31 decembre et la libération de Moussa Tambadou, la situation de mon apprenti reste inchangée... et l'administration a déjà commandé un autre avion depuis le 29 décembre pour ramener mon apprenti au Mali. Le temps presse pour que Moussa ne revive pas l'emprisonnement et le stress d'être ramené dans son pays.

Cette situation a assez duré et n'arrivant pas avoir un dialogue constructif avec notre administration pour évoquer nos vrais problèmes d'entrepreneurs, parce que l'on parle d'une vie et non d'un numéro ou d'un pourcentage, parce que Moussa est un parfait exemple d'intégration et qu'il continue, malgré tout, ses efforts et ses études, parce que l'on est prêt à risquer la vie de Moussa en le ramenant dans un pays tourmenté, j'ai décidé également de risquer ma vie en entamant aujourd'hui une grève de la faim pour sauver mon apprenti.

Merci pour votre soutien,

Brice SAINT-PIERRE

Blanchisserie Le Lavoir Des Causses

Pour mémoire, la situation de Moussa

Moussa Tambadou, a été accueilli, en 2020, en France en tant que mineur non accompagné. Il a commencé un apprentissage en alternance au Lavoir des Causses situé en Lozère et au CFA d'Agen. Face à sa motivation et à son investissement, Brice Saint-Pierre, son employeur, lui a proposé un CDI. Malheureusement le jeune apprenti ayant atteint 18 ans en 2021, la Préfecture de Lozère lui a délivré une obligation de quitter le territoire. Malgré les démarches de son employeur en vue d'une régularisation, le soutien du Conseil départemental et la mobilisation de nombreuses associations, la Préfète, Valérie Hatsch, s'est montrée inflexible et a fait arrêter Moussa Tambadou le 28 décembre dernier pour l'expulser. Bien qu'il ait été remis en liberté le 31 décembre par la juge des libertés du centre de rétention de Toulouse, son obligation de quitter le territoire court toujours. Il est assigné à résidence et son expulsion toujours programmée. Désemparé, son employeur, Brice Saint-Pierre, a annoncé, ce lundi 10 janvier, entamer une grève de la faim pour débloquer la situation.